Saviez-vous que les grands-parents jouent un rôle important dans la transmission ? Le groupe local de Gouvy s’est intéressé à cette question tout au long de l’année. Et dans ce contexte de marches pour le climat qui mobilisent un grand nombre de jeunes (et moins jeunes) dans tout le pays, le groupe a rencontré deux membres fondateurs du mouvement Grands-Parents pour le Climat le 16 avril dernier. Quelques personnes sont venues élargir le groupe pour profiter de cette rencontre (la responsable pédagogique de l’ACRF, le responsable de la FIMARC, quelques femmes du groupe de Grand-Halleux, des amis, des maris, des enfants et petits-enfants).

Avant de présenter le mouvement Grands-Parents pour le Climat, les intervenants ont rappelé le contexte d’urgence climatique (cfr. rapport du GIEC). Aujourd’hui, les études scientifiques et les chiffres montrent que le réchauffement climatique risque d’affecter le monde entier, les ressources naturelles dont nous dépendons fortement, et donc nos modes de vie, nos rapports sociaux, notre sécurité… C’est alarmant mais il faut rester positif et se dire qu’en changeant de petites choses (comme privilégier la mobilité douce, manger moins de viande, limiter nos déchets…), nous pourrons limiter son impact. En outre, les scientifiques affirment que les mesures politiques à prendre seraient positives pour l’économie. En tout cas, ils répètent une fois de plus que le coût de l’inaction sera bien plus important que celui des investissements nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Les mouvements de grands-parents pour le climat – pour les générations futures – existent dans plusieurs pays sous différentes formes : Canada, USA, Australie, Norvège, Suède, Finlande, Royaume-Uni, Pays-Bas, Suisse, France, Belgique francophone (2015) et néerlandophone (2018). Ils sont tous inspirés par la même idée : de manière générale, les grands-parents d’aujourd’hui vivant en Europe et dans le monde dit « occidental » ont connu 70 ans de paix, des conditions de confort matériel en progression, ils ont une retraite, une santé inégalée dans l’histoire humaine, ils peuvent libérer du temps, et une partie d’entre eux bénéficient de revenus ou de rentes confortables (tout est relatif bien sûr). De plus, vu leur nombre, ils représentent un poids politique et économique appréciable et sont très sollicités pour s’occuper de leurs petits-enfants. Les mouvements existants de grands-parents se sont donnés comme objectif de mobiliser leur génération et d’alerter l’opinion et les responsables politiques sur l’urgence des mesures à prendre pour lutter contre le changement climatique. Ils veulent aussi promouvoir des modes de gestion, des investissements et des comportements « durables » et « responsables » par l’exemple et l’émulation.

Pour encourager de nouvelles pistes en faveur d’un mode de vie équitable (par rapport aux pays de l’hémisphère sud ET par rapport aux générations futures) et soutenable (par rapport aux ressources disponibles), le mouvement Grands-Parents pour le Climat repose sur trois domaines d’action : Adapter – Transmettre – Plaider. Trois axes cohérents d’activités, trois façons de ne pas perdre le fil des engagements de Paris en 2015, trois façons de créer du sens, du lien, des compétences, du plaisir en commun…

  • Adapter nos modes de vie : Tous les jours nous avons l’occasion de diminuer notre impact via nos actions relatives à l’habitat, le transport, l’alimentation, les vêtements, le renouvellement (ou pas) des équipements électroniques et l’épargne. Avant de réclamer du changement de la part du politique, apportons de la cohérence dans nos modes de vie et agissons à notre échelle.
  • Transmettre vers les jeunes : À travers des animations, des promenades, des séances d’information, des formations et des partages d’expérience, transmettons à nos petits-enfants les valeurs de respect et de solidarité pour la planète.
  • Plaider envers les décideurs politiques : Pour que des décisions exigeantes soient prises en vue de protéger les générations futures des dangers du dérèglement climatique, une pression collective citoyenne est nécessaire. Mobilisons-nous dans la mesure du possible (participer aux marches pour le climat, soutenir les jeunes qui se mobilisent, interpeller la commune, signer des pétitions…).

Pour plus d’info : www.gpclimat.be