Mars, le mois des célébrations, des actions et de la sensibilisation dédiée à la lutte pour les droits de femmes à travers le monde. Mais aussi, un mois pour faire le point sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur la question de la place des femmes dans la société.

Comme... une mobilisation des élèves des écoles pour les droits des femmes et l'égalité entre les filles et les garçons. L'école a la vocation de transmettre aux enfants une culture de respect mutuel en déconstruisant les stéréotypes liés au genre.  Il ne s'agit pas de critiquer la pratique de la communauté scolaire composée la plupart du temps d’enseignan.t.es, de directeurs.rices, de puéricultrices, d’accueillant.e.s extra-scolaire et de surveillant.es, du personnel d'entretien,  mais de souligner l'importance de la continuité de l'engagement des écoles à transmettre une culture égalitaire dans l'occupation et la cohabitation dans les espaces collectifs et sociaux entre filles et garçons. Dans les cours de récréations l'occupation des espaces sont souvent des lieux de confrontation des genres où la question de territoire peut être source de conflits. Il est donc important de favoriser un usage équitable de l'espace et des ressources : filles et garçons ne jouent ni aux mêmes jeux ni dans les mêmes endroits de la cour. Prenons l’exemple du terrain de foot, souvent situé au centre de la cour de récréation et occupé par une majorité de garçons, alors que les autres parties de la cour sont utilisées par les filles et quelques garçons qui ne jouent pas au football.  Selon le constat du géographe, Yves Raibaud, « dès qu'on installe des goals de foot dans une cour de récréation, les garçons deviennent plus légitimes à occuper la plus grand partie de l'espace ».  Ne faudrait-il pas repenser l'aménagement de la cour de récré pour davantage d'égalité entre filles et garçons, pour y assurer une variété de la nature des jeux afin d'encourager la mixité afin que chaque garçon et chaque fille puissent effectivement participer et tester tous les jeux proposés. 

Tout un travail ! et des défis à surmonter depuis l'école pour une culture égalitaire entre filles et garçons et  entre femme et homme. C'est sans doute l’apprentissage d'une ouverture d’esprit, un apprentissage à la cohésion de groupe, en permettant à chacun.ne de s'autoriser, sans crainte d’être stigmatisé, à préférer telle ou telle activité, tel ou tel jouet, telles ou telles couleurs, … . C'est sans doute aussi un combat contre le sexisme et contre les expressions « garçon efféminé » ou « garçon manqué » qui pointent celles et ceux qui agissent différemment, qui ne suivent pas les chemins assignés à leur sexe par la société. L'égalité entre filles et garçons doit être respectée.

Lucia Pacheco, groupe local de Durbuy

Ces lignes s'appuient sur cette bibliographie et sitographie:  Genre et pratique enseignante. Les modèles pédagogiques actuelles sont-ils égalitaires ? (Cahiers de l'UF n. 3, 2009    Le VIF N°26  - L'EXPRESS n°3495 hebdomadaire 28 juin au 4 juillet 2018 p. 49 http://egalitéfillesgarçons.be     www.fcpse.asso.fr